Crédit: Mary Pahlke

Mai, mois consacré à la santé mentale

A la création de ce blog, l’un de mes objectifs premier était de parler des problèmes de santé mentale. Plus d’un an après, cet article est officiellement le premier que je poste à ce propos. Vous vous posez sûrement la question de savoir pourquoi. Ce sujet est tellement vaste, tellement complexe et surtout tellement tabou dans nos sociétés que je me suis toujours demandé comment l’aborder convenablement. Après tout ces moments d’hésitation, j’en suis arrivée à la conclusion que le moment parfait ou l’article parfait n’existerait jamais alors je me jette juste à l’eau.

Images de sensibilisation via Pexel

La santé mentale n’a pas de genre ni de couleur

Si vous êtes né et avez grandi en Afrique, je ne vous apprend rien en disant que la santé mentale est un sujet très tabou et souvent négligé. Le raccourci entre santé mentale et folie est très fréquent. Pourtant selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), la santé est un état de bien-être physique, psychique et social et pas seulement l’absence de maladie. Il n’y a donc pas de santé sans santé mentale. La santé mentale concerne tout le monde sans exception. Tous autant que nous sommes avons une santé mentale. Nous devons en prendre soin tout comme on le ferait pour notre santé physique. Dépression, burn-out, troubles anxieux, stress post-traumatique, troubles psychotiques…sont des problèmes de santé bien réels qui nécessitent un suivi et un traitement et non pas une “affaire de blanc” comme on aime le dire sous nos cieux.

Un manque criard de professionnels sur le continent


Malheureusement, selon un article du média BBC, les pays riches dépensent 650 fois plus que les pays pauvres en matière de soins de santé mentale. L’avènement de la pandémie, l’instabilité politique, le terrorisme, les catastrophes, l’inflation, le chômage et tant d’autres facteurs retentissent sur la santé mentale des africains chaque jour. Les effectifs de professionnels de santé mentale sont pourtant très réduits voire inexistants.

Images de sensibilisation via Pexel

De plus la stigmatisation envers les personnes qui ont le courage de rechercher une assistance psychologique quand elles vont mal est tellement énorme qu’elles préfèrent se replier dans leur coin. C’est pourquoi les taux de suicide grimpent dans plusieurs régions d’Afrique. On entend souvent des phrases telles que : “il/elle était toujours souriant(e) et semblait n’avoir pas de soucis“. C’est justement là que se situe toute la complexité de ces maladies. Elles n’ont pas de visage, pas de genre, pas de couleur, pas de profil type. N’importe qui peut être touché.

Pétales en cœur via Pexel

L’objectif du mois de mai est donc de sensibiliser, appeler à la bienveillance et au partage afin de faire comprendre qu’on peut tous souffrir de dépression, burn-out ou autres mais qu’il y aura toujours quelqu’un pour nous secourir, il y’aura toujours un moyen de retrouver la lumière et les beaux jours, que le suicide ce n’est pas la solution. Prenons soin de nous-mêmes comme nous le ferions pour un être qui nous est très cher. Partageons autour de nous, soyons bienveillants, soyons amour, prenons soin les uns des autres. Comme l’a dit quelqu’un, choisissons la dictature de la bienveillance. Le monde n’en sera que meilleur.

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itinerairedevie

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